Du cri à l’écrit psychose, corps et traces
En psychiatrie, on a tendance à mettre en avant le tout psychique, la pensée comme si la souffrance psychique n’avait pas de corps, ne pouvait prendre corps. Pourtant le corps se manifeste à nous d’emblée : le regard (quelquefois fou, vide), les odeurs, les mouvements corporels, mécaniques, figés, désordonnés.
Que fait-on de ces éléments bruts qui nous sidèrent ? Que fait-on pour rendre
une rencontre possible ? Comment s’y prend-on pour qu’émerge une parole
qui nous engage ? Comment penser ce travail de liaison ? Qu’en écrire ?Qu’est-ce que cette rencontre première provoque en nous ? Fascination, sidération, débordement, peur ? Comment ces éprouvés bruts qui agitent nos corps nous lient au patient au plus près de sa problématique, de ses abîmes (abysses) ? Comment font-ils écho aux nôtres ?
Que faire de ces traces, de ces empreintes qui persistent après la rencontre ? Comment métaboliser ? Comment transformer pour permettre les conditions du soin psychique ? Comment le cri se fait écrit, tissage, métissage, histoires à raconter ensemble ?
Nous vous proposerons des instants visuels et dansés.
Comme métaphore de la rencontre entre deux individus…
Deux corps… Deux intériorités…
De l’impression à l’éprouvé, de l’éprouvé à l’impression.
Du corps sensible au corps soignant…
La mobilité, une salutaire nécessité, que l’on soit patient ou soignant.
Quelles postures ? Quelles intentions ? Quels regards ? Quels éprouvés?